La consignation électrique est une opération qui vise à garantir la sécurité des usagers, lorsqu’une intervention doit être effectuée sur une installation électrique. Cette intervention doit être faite hors tension, il faut donc couper l’alimentation électrique, afin d’éviter tout accident. Il s’agit d’une coupure de courant complète, empêchant toute énergie d’arriver jusqu’aux appareils connectés. Cette opération est délicate mais doit être régulièrement effectuée afin de garantir la sécurité d’une installation électrique. Mais qui peut consigner une installation électrique ? Cet article répond à toutes vos questions.

QU’EST-CE QUE LA CONSIGNATION ?

En quoi consiste cette opération ? On effectue une consignation d’une installation électrique lorsqu’il est nécessaire d’y effectuer des travaux de maintenance ou de réparation. Afin d’éviter les accidents durant l’intervention, l’installation est mise hors tension. Cela signifie qu’on coupe temporairement toute arrivée d’énergie. Pourquoi ? Car, même coupé, il existe un risque qu’un appareil soit encore alimenté par erreur par le courant.

Les cinq étapes de la consignation

Pour une consignation réussie de votre installation électrique, il est essentiel de suivre les cinq étapes suivantes

La séparation : il s’agit d’isoler un appareil électrique, en coupant toute alimentation électrique en amont et en aval. Comment procéder pour isoler l’appareil ? Il existe plusieurs façons de le faire. Vous pouvez par exemple enlever le fusible correspondant à cet appareil ou encore bloquer le transfert d’énergie électrique grâce à des dispositifs de séparation.
La condamnation : il s’agit de la deuxième étape de la consignation. Elle consiste à bloquer physiquement l’accès à l’installation électrique, afin d’éviter une remise en circulation du courant électrique par inadvertance. Il s’agit aussi de signaler qu’une intervention est en cours et d’avertir du danger. Vous pouvez simplement condamner l’accès en installant un cadenas avec une chaîne par exemple.
La VAT : il s’agit de la vérification de l’absence de tension. Elle consiste à s’assurer que le courant ne circule plus dans l’installation. Cette opération s’effectue à l’aide d’un appareil dédié et normalisé que l’on appelle un « détecteur de tension normalisé ». Cela permet de valider que les étapes précédentes ont bien rempli leur fonction.
La mise à la terre : il s’agit de la dernière étape. Elle doit être effectuée immédiatement après la VAT. Son rôle est d’évacuer les potentielles tensions résiduelles afin d’éviter une éventuelle réalimentation de l’installation. Pour ce faire, il est impératif d’utiliser des appareils dédiés qui répondent aux normes en vigueur.

Voilà les cinq grandes étapes à respecter afin d’effectuer une consignation en bonne et due forme !

Qui peut effectuer la consignation de votre installation ?

C’est le chargé de consignation qui sera en charge de cette opération. Il est spécialement formé et habilité par son employeur pour ce genre d’intervention. Il existe deux types d’habilitation : Haute Tension (indiquée HC) ou Basse Tension (indiquée BC). Seuls les professionnels habilités peuvent effectuer une telle intervention, même si une partie des opérations peuvent être confiées à d’autres. Dans tous les cas, le chargé de consignation doit être là pour superviser l’ensemble de l’intervention. En fonction du type d’installation dont vous disposez, il peut être bon de faire appel à un bureau d’étude spécialisé. Ce dernier pourra vous orienter vers les meilleurs professionnels, mais aussi vous conseiller dans la marche à suivre pour effectuer vos travaux de réhabilitation ou de rénovation. En effet, certaines normes sont à respecter, afin de garantir la sécurité électrique de votre installation. Il ne faut donc pas prendre cette démarche à la légère.