L’électricité est un monde à part, et ce à bien des égards. Par exemple, savez-vous ce qu’il en est des niveaux d’habilitations électriques ? Si non, la réponse est par ici ! Paradoxe que l’électricité. On vit avec quotidiennement et elle est même devenue, à tous les égards, omniprésente dans nos existences. Néanmoins, ce caractère systématique et massif ne nous rend pas plus sensibilisés à son égard, et bien souvent nous nous contentons d’être des utilisateurs passifs qui ignorons tout de ses subtilités. Les sociétés de schéma électrique, essentielles à nos vies, sont par exemple très méconnues, ainsi que leurs normes. Dans ce registre, tentons de démocratiser quelques-uns de leurs aspects. Quels sont les différents niveaux d’habilitations électriques ? On y répond aujourd’hui.
Qu’est-ce que l’habilitation électrique ?
Etudier les différents niveaux d’habilitations électriques, pour répondre à notre question du jour, suppose de préciser tout d’abord ce qu’est une habilitation électrique et ce que recouvre cette appellation. Qu’est-ce donc qu’une habilitation électrique ? L’habilitation électrique, en droit français, est définie dans le Code du travail et les règles techniques de la norme française NFC 18-510 de Janvier 2012 « Opérations sur les ouvrages et installations électriques et dans un environnement électrique – Prévention du risque électrique » et les différents amendements en découlant.
Cette habilitation accrédite un travailleur à accomplir un certain nombre de tâches touchant à l’électricité. Cette accréditation, c’est la reconnaissance par l’employeur de la capacité qu’à cet employé à s’occuper de ces tâches en toute sécurité, et selon les normes encadrantes lesdites tâches électriques. La démarche d’habilitation en elle-même est plutôt complexe. Tout d’abord, il s’agit d’effectuer l’analyse de l’activité qui sera par la suite confiée au travailleur. Cela concerne le type d’opérations, les caractéristiques des installations sur lesquelles il devra travailler, ou encore les appareils qu’il aura à manipuler. Ensuite, il faudra évoluer le degré de cohérence entre la fonction actuelle de la personne et les tâches qu’il aura ensuite à effectuer. Les deux doivent être un tant soit peu cohérentes pour que l’habilitation soit valable. Par la même, il faudra vérifier l’adéquation entre les compétences du salarié et celles nécessitées par les tâches qui lui incomberont par la suite. Cette accréditation ne se déclare pas ainsi, de fait, il faut avant de s’en revendiquer, avoir été formé, par un organisme agréé, et ensuite avoir été déclaré apte par le médecin du travail. Une fois cela fait, le travailleur en question peut être mandaté par son employeur pour s’occuper des tâches relevant de son niveau d’habilitation électrique.
Etant donné le nombre divers de tâches et de paliers de difficultés relevant du monde de l’électricité, il existe différents niveaux d’habilitations, lesquelles sont identifiées par un symbole comprenant des lettres, des chiffres, indiquant les différents paliers successifs de complexité de l’accréditation délivrée.
Mais quels sont les différents niveaux d’habilitations électriques ? On voit cela maintenant.
Quels sont les différents niveaux d’habilitations électriques ?
On l’a abordé précédemment, les différents niveaux d’habilitations électriques sont représentés par des chiffre et des lettres, et sont triés en fonction de la complexité des tâches qu’elles recouvrent. Mais comment cela se manifeste-t-il dans la réalité ? Tout d’abord, une première lettre majuscule indiquera le domaine de tension concerné par les ouvrages sur lesquels le titulaire de l’habilitation aura latitude pour travailler ou intervenir.
Ces lettres seront :
- B : qui représente une installation BT (Basse Tension) ou TBT (Très Basse Tension).
- H : qui représente une installation HT (Haute Tension).
On le voit, une première distinction est d’ores et déjà faite en termes de difficultés.
Un second caractère, un chiffre ou une lettre, interviennent ensuite pour préciser davantage le détail de la nature des opérations que le titulaire pourra réaliser dans cette première catégorisation.
- 0 : Travaux d’ordre non électrique
- 1 : Travaux d’ordre électrique
- 2 : Chargé de travaux d’ordre électrique
- C : Chargé de consignation
- R : Chargé d’interventions générales, dans le seul domaine BT
- S : Chargé d’interventions élémentaires, dans le seul domaine BT
- P : Opérations sur installations photovoltaïques
- E : Opérations spécifiques de quatre types différents : Essais, Vérification, Mesurage, Manœuvre
Ces premières combinaisons peuvent par la suite se doubler d’autres lettres ou chiffres précisant encore davantage les habilitations électriques du titulaire. On le voit, ici tout est affaire de normes, et elles sont bien précises !