Les compteurs monophasés, triphasés … C’est bien compliqué. Quelle puissance délivrée dans un cas ou dans l’autre ? On vous éclaire par-là !
Les compteurs électriques, les installations du même domaine … Ce n’est pas un sport pour débutant. On doit savoir ce qu’on fait et les enjeux sont souvent importants. Nulle surprise donc à voir qu’il s’agit souvent d’un domaine de professionnels comme RSE92 ou d’électriciens professionnels à leur compte. Dans quels cas on a affaire à du triphasé ? Et pourquoi ? Mais d’ailleurs le triphasé, cela correspond à quelle puissance délivrée ? On vous a préparé un petit sujet pour vous permettra d’y voir plus clair. C’est parti !
Le triphasé VS le Monophasé
Avant d’aller plus loin, il convient de définir ce qu’est le courant triphasé et donc les compteurs du même type.
De façon scientifique et purement technique, un courant triphasé se désigne par la présence de quatre fils. Trois fils de phase (d’où le terme triphasé) et un neutre ?
Les trois câbles de la phase véhiculent une tension sinusoïdale, également qualifiée d’alternative, permettant de faire varier l’amplitude. On dit qu’elle oscille.
De ce fait, les trois phases, ou câbles, faisant transiter ce courant sont dites déphasées, parce qu’elles sont indépendantes les unes des autres et permettent de véhiculer du courant dans des endroits indépendants les uns des autres.
En bref, on peut dire que le triphasé permet de répartir l’électricité dans les différents endroits de l’habitation.
A l’opposée, un courant monophasé repose sur une seule phase, ce qui fait dépendre l’alimentation de l’ensemble des appareils d’une seule et unique phase, réduisant la capacité de puissance effective de l’ensemble. On aura donc seulement deux câbles : la phase et le neutre.
Avec du triphasé, on pourra donc alimenter plus d’appareils, mais également des appareils de plus grande puissance, là où du monophasé va saturer et ne pas suffire.
Le triphasé correspond, en conclusion, aux habitations ou aux locaux plus consommateurs et plus énergivores.
Quelle est donc la puissance respective des uns et des autres ?
La puissance délivrée par le triphasé
On l’a vu précédemment, le monophasé est nettement plus faible que le triphasé, raison pour laquelle on privilégie ce dernier pour les habitations davantage énergivores.
Le monophasé ne diffusera en effet une puissance qu’une puissance inférieure à 18KVA. Si cela peut suffire pour des logements modestes, c’est incompatible avec de plus grosses surfaces et des besoins plus conséquents en énergie.
Le triphasé, quant à lui peut aller jusqu’à une puissance délivrée de 36KVA, ce qui est bien supérieur.
Un compteur branché sur du triphasé affichera en effet une différence de tension de 400 volts entre les phases et le neutre. A titre de comparaison, un compteur monophasé n’excède pas 230 volts dans les mêmes conditions.
On comprend donc que, pour des professionnels notamment, le triphasé soit un choix évident. Il est de fait impossible de faire tourner des équipements électriques lourds sur du monophasé.
Mais, au-delà de la différence professionnels/particuliers, il est à noter qu’en raison de l’équipement électrique de plus en plus important dans les ménages français, c’est le triphasé qui est désormais majoritaire chez nous.
Il est en effet plus polyvalent et cela donne une longueur d’avance en termes de ce qui est permis ou non pour le raccordement.
Faire le choix du triphasé, c’est donc être sûr de ne pas avoir à changer plus tard son installation pour quelque chose de plus important, alors qu’on pouvait faire ce choix stratégique dès le début ! Et la majorité des constructeurs et des particuliers ne s’y trompent pas.
Désormais, vous aussi vous savez pourquoi !